Bonjour CC!
Je ne m'avancerai pas mais dans la dernière décennie du XIX° siècle si le fils de Napoléon , Alexandre, était mort, sa descendance directe étai là par exemple et je sais que F.Masson( né en 1847) avait pu consulter des archives encore non exploitées,à condition de garder certains secrets.
Le prince Napoléon "...m'a, dans son testament, nommé le premier après les siens. Il m'a désigné pour défendre sa mémoire, et si je n'ai point jusqu'ici rempli la tâche qu'il m'a laissée,ce n'est point par ma faute....Je reste avec les morts, et sorti de lutte, je ne garde que des opinions
historiques. Tout ce qui me reste d'activité, d'énergie et de faculté de travail, je veux le consacrer à étudier Celui qui dans le passé m'apparaît le sauveur et dont la tradition méconnue et désertée aurait pu seule nous sauver encore. Depuis vingt ans j'essaye de me former de lui une idée, et, depuis vingt ans, chaque lecture m'a apporté une preuve nouvelle que
tout est à dire sur Napoléon, que son histoire est entièrement inconnue et toute à refaire..............................................................................................
J'ai senti le besoin de parler à mon tour, ne fût-ce que pour rétablir la vérité. Alors, de ces dossiers réunis pièce par pièce, copiés fragment à fragment, où j'avais accumulé toutes les notes prises dans les archives d'Etat et dans les archives particulières, dans les livres, dans les journaux, dans les brochures, tout ce que j'avais vu, lu ou entendu qui avait à mes yeux une valeur de témoignage, j'ai extrait la moelle, et tels que les faits m'apparaissaient je les ai racontés. Je ne citerai ni dans ce volume ni dans les suivants, aucune des sources où j'ai puisé. Plusieurs de ceux qui m'ont communiqué les documents les plus précieux m'ont imposé un secret qui arrête l'expression de ma reconnaissance, et, ne pouvant les nommer, il me semble que je ne dois nommer personne.......................................................................................
Tant vaut l'historien, tant vaut l'histoire.On a dit jusqu'ici que j'étais honnête : je le crois" (Clos des Fées, 15 Août 1893)
Frédéric Masson est reconnu comme le Père Eponyme de l'histoire napoléonienne, et personnellemnt, je ne permettrais pas de mettre en doute ce qu'il écrit, à partir de ce qu'il savait, non pour écrire une apologie de l'Empereur, mais dans le noble but de se "représenter l'homme qu'il a été, d'ouvrir l'enquête le plus largement possible sur son existence quotidienne et d'appeler à son aide tous les témoignages. C'est ce que j'ai essayé de faire".
F. Masson

a porté très haut le sens du devoir de l'historien. J'ajouterai qu'effectivement dans tout travail de critique, d'analyse, reste la subjectivité du chercheur, que deux choses toujours sont face à face, la chose observée et l'observateur, et que le plus scrupuleux des observateurs dépend comme tout être humain aussi de sa subjectivité.
"Mes vers fuiraient doux et frais/Vers votre jardin si beau/Si mes vers avaient des ailes/Des ailes comme l'oiseau"