- Frédéric Staps
- Réfractaire impénitent
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- Enregistré le : 26 avr. 2006 12:17
- Frédéric Staps
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CC a écrit :"Attachant"...
Le qualificatif n'est pas de moi.

Certains s'émerveilleront du grand sens de l'honneur du personnage.CC a écrit :J'avais déjà entendu parler de cette boucherie mais je n'en avais jamais lu le récit.
D'autres en pensant à ceux qui sont tombés ce jour-là se demanderont au contraire si cela a vraiment un sens.CC a écrit :Affligeant.
C'est une question de point de vue.
Sur le même site, on peut aussi lire ceci à propos de Lasalle :
Chef de file des "sacripants"
De retour en France en 1800, Lasalle reçoit le commandement du 10e hussards. Ses exploits fameux lui valent une grande notoriété dans l'armée. Il n'a que vingt-cinq ans, mais ne nourrit aucune illusion sur l'avenir qui l'attend. "Tout hussard qui n'est pas mort à trente ans est un jean-foutre", déclare-t-il avec cette désinvolture superbe et provocatrice qui fait de lui le chef des file des "sacripants". C'est ainsi qu'on appelle les jeunes officiers de cavalerie légère, hussards ou chasseurs à cheval, dont l'insolence tapageuse et la dissipation font grincer les dents à la société bourgeoise. Magnifiquement équipés, follement élégants, ils engloutissent des fortunes au jeu et pour la splendeur de leurs uniformes, multiplient les dettes et les duels, séduisent les femmes et ridiculisent les maris. Dans plus d'une ville de garnison, c'est un soupir de soulagement quand le régiment part en campagne. Des pleurs aussi quand il revient et qu'il faut compter les vides...
- Drouet cyril
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En moins long :
« Vers deux heures de l’après-midi on ordonna l’attaque ; la droite de la ligne de notre cavalerie avait sa droite appuyée au bois. La brigade Lasalle avait l'extrême gauche et devait charger sur l'artillerie russe. A peine cette brigade eut-elle fait vingt pas en avant pour charger, qu'on entendit crier : "Halte ! Halte !", et ce cri fut répété dans les deux régiments.
L'ennemi ne tira pas un coup de canon, et cependant les deux régiments se rompirent, se mirent en retraite et furent se rallier à un demi-quart d'heure ; chose aussi étonnante autant qu’inconcevable, il n'y avait pas un cavalier ni un fantassin en face de cette brigade. Il y avait, à la vérité, 7 ou 8 canons qui, en les chargeant rapidement n'auraient peut-être pas tirer ; dans tous les cas ils auraient été pris après la première décharge.
La cavalerie de notre droite ne fut pas arrêtée dans son mouvement de charge et elle renversa l'ennemi qui chargeait aussi de son côté. Notre cavalerie prit à l’ennemi bon nombre d’hommes et de chevaux et deux étendards.
Aussitôt que la brigade Lasalle fut ralliée, ce général fit chercher la compagnie d'élite du 7ème de hussards qui était restée sur le terrain qu’on venait d’abandonner et sans le moindre danger.
La brigade réunie, le général Lasalle la mena sous le canon ennemi. Elle y resta jusqu'à minuit sans bouger. Pour donner une idée de la perte que fit cette brigade par le canon ennemi, en punition de son mouvement rétrograde, le général, qui se tenait à la tête, eut deux chevaux tués sous lui ; les hommes et des chevaux tombaient à tout moment : personne ne bougea ; on n'entendit pas seulement un murmure »
Ce récit est celui de Curély (Itinéraire d'un cavalier léger du Premier Empire), membre de la compagnie d’élite du 7e.
C’est la seule évocation connue de la punition de Golymin. Ce qui d’ailleurs fait douter quelque peu de la véracité de ce témoignage certains auteurs comme Hourtoulle (Le général comte Charles Lasalle) ou encore Naulet (Eylau (8 février 1807) La campagne de Pologne, des boues de Pultusk aux neiges d’Eylau).
Salutations respectueuses.
« Vers deux heures de l’après-midi on ordonna l’attaque ; la droite de la ligne de notre cavalerie avait sa droite appuyée au bois. La brigade Lasalle avait l'extrême gauche et devait charger sur l'artillerie russe. A peine cette brigade eut-elle fait vingt pas en avant pour charger, qu'on entendit crier : "Halte ! Halte !", et ce cri fut répété dans les deux régiments.
L'ennemi ne tira pas un coup de canon, et cependant les deux régiments se rompirent, se mirent en retraite et furent se rallier à un demi-quart d'heure ; chose aussi étonnante autant qu’inconcevable, il n'y avait pas un cavalier ni un fantassin en face de cette brigade. Il y avait, à la vérité, 7 ou 8 canons qui, en les chargeant rapidement n'auraient peut-être pas tirer ; dans tous les cas ils auraient été pris après la première décharge.
La cavalerie de notre droite ne fut pas arrêtée dans son mouvement de charge et elle renversa l'ennemi qui chargeait aussi de son côté. Notre cavalerie prit à l’ennemi bon nombre d’hommes et de chevaux et deux étendards.
Aussitôt que la brigade Lasalle fut ralliée, ce général fit chercher la compagnie d'élite du 7ème de hussards qui était restée sur le terrain qu’on venait d’abandonner et sans le moindre danger.
La brigade réunie, le général Lasalle la mena sous le canon ennemi. Elle y resta jusqu'à minuit sans bouger. Pour donner une idée de la perte que fit cette brigade par le canon ennemi, en punition de son mouvement rétrograde, le général, qui se tenait à la tête, eut deux chevaux tués sous lui ; les hommes et des chevaux tombaient à tout moment : personne ne bougea ; on n'entendit pas seulement un murmure »
Ce récit est celui de Curély (Itinéraire d'un cavalier léger du Premier Empire), membre de la compagnie d’élite du 7e.
C’est la seule évocation connue de la punition de Golymin. Ce qui d’ailleurs fait douter quelque peu de la véracité de ce témoignage certains auteurs comme Hourtoulle (Le général comte Charles Lasalle) ou encore Naulet (Eylau (8 février 1807) La campagne de Pologne, des boues de Pultusk aux neiges d’Eylau).
Salutations respectueuses.
" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)
- Drouet cyril
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Peut-être, peut-être...
Toujours est-il que cela doit nous inciter à la méfiance (et pas forcément à la broderie comme le fait Dupont).
Pour mémoire, Murat dans son rapport ne parle pas du tout ce fait, et nous dit seulement que la brigade de Lasalle a été repoussée par la cavalerie russe.

Toujours est-il que cela doit nous inciter à la méfiance (et pas forcément à la broderie comme le fait Dupont).
Pour mémoire, Murat dans son rapport ne parle pas du tout ce fait, et nous dit seulement que la brigade de Lasalle a été repoussée par la cavalerie russe.
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- Frédéric Staps
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Que le constat de l'unicité du témoignage incite à la prudence, d'accord. Mais pas à la méfiance, car un témoignage dont on se méfie est sur le point d'être rejeté.Drouet cyril a écrit :Toujours est-il que cela doit nous inciter à la méfiance
Bien d'accord, mais la broderie semble un genre très prisé dans le domaine de l'histoire napoléonienne et jusqu'à ce que vous citiez le témoignage de Curély, je ne connaissais que la version brodée de Dupont.Drouet cyril a écrit :(et pas forcément à la broderie comme le fait Dupont).
Ce qui dans une certaine mesure est un début de confirmation du témoignage de Curély.Drouet cyril a écrit :Pour mémoire, Murat dans son rapport [...] nous dit seulement que la brigade de Lasalle a été repoussée par la cavalerie russe.
D'ailleurs, à part parce qu'il est unique, on peut se demander pourquoi il faudrait douter de ce témoignage. Pour quelle obscure raison un acteur des faits aurait-il inventé une telle histoire alors que son récit n'a été publié que 60 ans après sa mort ?
- Drouet cyril
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Le rapport de Murat :Ce qui dans une certaine mesure est un début de confirmation du témoignage de Curély.
"L'ennemi a fait volte-face et la brigade Lasalle et celle du général Marulaz ont été chargées et vigoureusement culbutées."
Ca ne colle pas du tout.
De plus, je crois me souvenir qu'un Tradition Magazine a parlé de recherches s'attachant à la fameuse "punition", portant sur les pertes subies par la brigade infernale à Golymin et disant que les blessures subies par les cavaliers de Lasalle correspondaient à celles d'un choc de cavalerie et non à celles d'une exposition de plusieurs heures à un feu d'artillerie.
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- Frédéric Staps
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A partir de quel type de sources peut-on arriver à de telles conclusions ? Dispose-t-on de rapports médicaux suffisamment détaillés pour permettre d'évaluer la nature des blessures subies par les soldats d'un régiment précis après chaque bataille ? Cela paraît surprenant.Drouet cyril a écrit :De plus, je crois me souvenir qu'un Tradition Magazine a parlé de recherches s'attachant à la fameuse "punition", portant sur les pertes subies par la brigade infernale à Golymin et disant que les blessures subies par les cavaliers de Lasalle correspondaient à celles d'un choc de cavalerie et non à celles d'une exposition de plusieurs heures à un feu d'artillerie.
- Lasalle60
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Une seul source très discutable , et ça vous suffit ? malgré l'avis de Drouet Cyril ............. Dans le tout nouveau Napoléon en Pologne (LCV) de Natalia Griffon de Pleineville et Vladimir Chikanov (auteurs Russe pourtant ) l'anecdote est plutôt discutée ................ mais bien sur pour jeter une ombre sur un héros de l'Epopée votre arc fait flèches de tout bois
VIVE L'EMPEREUR ! ! ! ! ! ! !et par Saint Georges vive la cavalerie ! ! ! ! !
J'oublie mes Ennemis Jamais mes Amis
Patrick Lerouge
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