
Seules les lettres à Joséphine permettent une relative connaissance de ce que fut la passion qu' éprouva l'homme jeune en Italie

Napoléon est les femmes... oui c'est un vaste sujet
Hélas.... il faut dire toutefois que ce sujet est plutôt secondaire, dans ce qu'il est admis d'appeler "l'épopée napoléonienne"
Les seuls éléments précis dont nous pouvons disposer dans ce domaine sont, soit la correspondance privée (notamment, comme vous le disiez, les lettres échangées entre Bonaparte et Joséphine) soit les Mémoires de personnages qui ont approchés de très près l'intimité - et donc les affaires de coeur ou de sexe - de l'Empereur... comme Constant par exemple, son premier valet de chambre jusqu'en 1814bastet a écrit : ↑06 juin 2019 9:47Par ailleurs, demander aux Mémoires des renseignements précis, indéniables sur la question est bien peu fiable car amour et passion, sentiments que l'on attribue à l'homme Napoléon , restaient de son intimité , sa subjectivité échappait , hier comme aujourd'hui, à ceux qui s'y intéressaient. Il reste donc les supputations
il y a beaucoup de conditionnel dans vos propos...Frédéric Staps a écrit : ↑06 juin 2019 21:49Il me semble que Napoléon a tenu des propos qui laissaient entendre qu'il n'avait jamais vraiment éprouvé de sentiments amoureux. Étrangement, cependant, ces propos ne semblent pas avoir retenus l'attention et les historiens qui ont écrit sur ce sujet semblent avoir préféré lui prêter des sentiments amoureux sur lesquels il ne s'est jamais clairement exprimé.
Quand on écrit dans un train avec un téléphone portable, il est un peu difficile de vérifier l'exactitude de ce qu'on écrit. L'emploi du conditionnel dans de telles conditions me paraît donc être une mesure de sage prudence.Cipriani Franceschi a écrit : ↑06 juin 2019 22:06il y a beaucoup de conditionnel dans vos propos...![]()
Le mieux étant encore de ne rien écrire du toutFrédéric Staps a écrit : ↑06 juin 2019 22:32Quand on écrit dans un train avec un téléphone portable, il est un peu difficile de vérifier l'exactitude de ce qu'on écrit. L'emploi du conditionnel dans de telles conditions me paraît donc être une mesure de sage prudence.
Certes, mais Simenon n'est pas un personnage historique de l'envergure de NapoléonFrédéric Staps a écrit : ↑06 juin 2019 22:32En matière de relations féminines, l'écrivain Georges Simenon dépasse sans doute Napoléon du point de vue quantitatif sans qu'on puisse envisager d'écrire à son sujet un livre qui s'intitulerait Simenon amoureux, l'abondance ne semblant pas vraiment conciliable avec le sentiment amoureux.
Extrait du Dialogue sur l'amour.DES MAZIS. — Comment, monsieur, qu'est-ce que l'amour ? Eh quoi ! n'êtes-vous donc pas composé comme les autres hommes ?
BONAPARTE. — Je ne vous demande pas la définition de l'amour. Je fus jadis amoureux et il m'en est resté assez de souvenir pour que je n'aie pas besoin de ces définitions métaphysiques qui ne font jamais qu'embrouiller les choses : je vous dis plus que de nier son existence. Je le crois nuisible à la société, au bonheur individuel des hommes. Enfin, je crois que l'amour fait plus de mal que de bien, et que ce serait un bienfait d'une divinité protectrice que de nous en défaire et d'en délivrer le monde
Ce que nous en disent certains historiens semble effectivement aller dans ce sensbastet a écrit : ↑07 juin 2019 19:54Ce que le général Bonaparte a éprouvé pour Joséphine il ne l’éprouvera, apparemment, pour aucune autre femme. On sait que la passion ébranlant la conscience peut engendrer des transformations durables du caractère, aussi peut-on supposer que Napoléon, après le douloureux ébranlement psychique, sorte de faille dans sa personnalité, que fut cette passion pour Joséphine qui fut loin de la partager, est devenu un autre homme
Peut-on se baser sur les jugements d'un auteur aussi clairement misogyne pour se faire une juste idée du fonctionnement de Napoléon en cette matière ? A l'époque où Hector Fleischmann écrit, l'idée qu'il pourrait y avoir une égalité entre les hommes et les femmes n'est défendue que par de très rares personnes. La morale qui prévaut à l'époque ne laisse à la femme que deux choix : mère ou putain (il faut peut-être y ajouter le choix d'être religieuse qui est sans doute moins encouragé dans la France anticléricale du début du 20e siècle que dans la Belgique de la même époque). Toute femme qui se livrerait à une activité sexuelle en dehors du mariage est sévèrement jugée. Même la femme mariée qui éprouverait du plaisir dans les relations sexuelles n'échappe pas toujours à ce jugement.Cipriani Franceschi a écrit : ↑07 juin 2019 22:54C'est qu'aussi, depuis la campagne d'Italie, alors que Joséphine a commencé à le tromper, il sait à quoi s'en tenir sur la fidélité féminine. il en a pris son parti.