arme au bras

[la remonte]

Les réfractaires le faisaient payer cher à leurs familles , le curé d'Ars a toujours soutenu être tombé de fatigue avant d'avoir rejoint ses camarades qui ( de mémoire ) se feront massacrer en traversant les Pyrénées .
C'est toujours la question du pourquoi la masse subit à ce point la contrainte du plus petit nombre ?
dans la reprise de A l'Ouest Rien de Nouveau , à quelques minutes de l'armistice , un chef lance une dernière attaque ... on fusille les récalcitrants et hop !

[Frédéric Staps]

dans la reprise de A l'Ouest Rien de Nouveau , à quelques minutes de l'armistice , un chef lance une dernière attaque ... on fusille les récalcitrants et hop !

Quelques jours après la bataille de Waterloo, le lieutenant général Czernitchef, commandant l'avant-garde de l'armée russe, avait fait sommer le général Hugo d'avoir à remettre Thionville à l'empereur Alexandre. Le général avait répondu non, et dès le jour même les communications de Thionville avec Metz avaient été totalement interceptées.

L'accès de bonapartisme qui avait saisi la population française au retour de l'île d'Elbe était singulièrement refroidi par les Cent jours. C'était maintenant à qui abandonnerait la cause impériale. Les routes étaient couvertes de déserteurs de la grande armée. La désertion se mit dans la garnison de Thionville. Les peines les plus sévères n'y firent rien ; un grenadier condamné à mort et passé par les armes en présence des troupes assemblées effraya si peu les autres qu'il fallut faire rentrer tous les postes extérieurs et se borner à la garde du corps de la place. La garde nationale mobile diminuait de jour en jour. Le général eut beaucoup de peine à retenir le 12e bataillon de la Moselle qui se disposait à s'emparer à main armée d'une des portes pour sortir de la ville.

[la remonte]

la nouvelle du désastre de Waterloo ainsi que la deuxième abdication ont du parvenir en même temps ou pratiquement .
Davout en 14 comme Daumesnil à Vincennes et d'autres moins connus ne font que leur devoir en attendant les ordres d'un nouveau gouvernement .On peut comprendre l'impatience de la démobilisation mais ceux de 14-18 doivent encore attendre un an avant de l'être !
Pierre Lemaître dans Au Revoir Là Haut , reprend ce thème du soldat de carrière perdu à l'approche de la paix ( Henri d'Aulnay-Pradelle, le lieutenant joué par Laurent Laffite au cinéma ) , ce sont les mêmes personnages que Gabriel Feraud dans les Duellistes ou le capitaine Conan
après 23 ans de guerre un Michel Ney préfère se faire arrêter et juger ,
Robert Margerie détaille cette vie oisive avec son Montalbert dans la Terre aux loups après 20 ans sur un cheval sabre à la main
les 2 aristocrates dans La Grande Illusion sont plus proches entre eux qu'avec leurs subalternes , l'un se suicide en sauvant ses compagnons d'évasion et l'autre regrette de ne pas avoir été tué au combat . tous deux envisagent la mort comme un " savoir vivre " si je puis dire .

la question que je me pose parfois c'est : que sont devenus tous ceux que l'armée voire le clergé absorbaient ?
aujourd'hui l'armée s'est considérablement réduite et est devenue affaire de spécialistes pointus quant au clergé ... il ne fait plus recette depuis longtemps . Les casernes comme les couvents sont vides .
Or les tempéraments demeurent , où sont ceux qui avaient besoin de discipline et d'encadrement ?
les retrouve t-on en M & A sortis d'HEC , chez les black-blocs , hackers et dealers en tous genres pour les premiers et au restau du coeur pour les seconds ? l'ultra violence cohabite avec la vie écolo-bobo contemplative .
Schwarzer hooligan avec St François d'Assise

[Frédéric Staps]

Pierre Lemaître dans Au Revoir Là Haut , reprend ce thème du soldat de carrière perdu à l'approche de la paix ( Henri d'Aulnay-Pradelle, le lieutenant joué par Laurent Laffite au cinéma ) , ce sont les mêmes personnages que Gabriel Feraud dans les Duellistes ou le capitaine Conan

Personnellement, j'ai trouvé ce livre très décevant.
Le personnage de l'officier est sans grand intérêt. Il rassemble les poncifs sur les officiers de la Première Guerre mondiale : des salopards qui envoient leurs hommes à la mort en sachant très bien que ça ne sert à rien et qui leur tirent dans le dos s'ils n'obéissent pas. Après la guerre, celui-ci continue à être un salaud, prêt à tout pour s'enrichir avec des magouilles sordides et minables.
Si une telle présentation dans un film comme La Grande Guerre de Mario Monicelli en 1959 était sans doute un brin provocatrice, en 2013, lors de la publication du roman, c'était devenu extrêmement courant et plutôt banal. Dans le film de Monicelli, il s'agissait d'ailleurs d'officiers supérieurs et non d'officiers qui accompagnaient les hommes lors des assauts. La proportion de morts parmi ces officiers est d'ailleurs, il me semble, encore plus élevée que celle des simples soldats.

[la remonte]

vous avez raison , ce n'est pas un lieutenant qui peut prendre l'initiative d'une attaque , d'ailleurs dans le film oscarisé c'est bien le haut commandement qui ordonne la dernière offensive mais son ambition est bien la même ; un dernier coup d'éclat .

sur cette photo avec son manteau sombre , mon arrière grand père que je n'ai pas connu . Il est le survivant d'une affaire qui a été chaude , décoré et promu officier pour celle ci , il est photographié avec sa nouvelle compagnie composée de toutes jeunes recrues avant de repartir .
il n'est pas jeune et son sourire ne traduit pas ce qu'il a déja vécu . effectivement cet encadrement a lourdement été éprouvé .


j'ai gardé son casque qui porte encore la trace d'un projectile

[Frédéric Staps]

Je n'ai pas de photo de mon grand-oncle.

Juste ceci :



On peut voir qu'il était sergent et qu'il avait 22 ans.

[la remonte]

Une chose que j'ai trouvé intelligente dans certains départements ( montagne ) on a sur les monuments aux morts une photo en médaillon en porcelaine .
tous les appelés ont été photographiés à cette époque .
de voir leurs visages est un hommage mémoriel autrement plus évocateur que le laconique " tué à l'ennemi " .
le sous officier est le véritable meneur d'hommes .
la différence avec l'Empire c'est que toutes les familles ont été touchées , un siècle plus tôt c'est 1/3 de la classe d'âge qui était mobilisée . d'où le peu de souvenirs dans les familles ?

[la remonte]

16 avril 1915 : ce que retiennent les journaux de la situation sur les fronts
Quelles sont les informations qui remontent des fronts et semblent retenir le plus l’attention des médias en ce qui concerne la journée du vendredi 16 avril 1915? D’abord qu’en France, à Ovillers, près de la Boisselle, les batteries d’artillerie amies ont pilonné et bouleversé la plupart des ouvrages ennemis du secteur. Près d’Arras, les poilus ont également marqué des points au cours d’une opération rondement menée. Tout l’éperon sud-est de Notre-Dame-de-Lorette a été enlevé par un assaut à la baïonnette, magistralement réalisé par les fantassins français. Ces derniers très déterminés ont également repoussé deux attaques à Thiepval qui ont engendré dans les rangs de l’agresseur des pertes significatives. Dans la Meuse, en Argonne, à Bagatelle, les poilus ont progressé et désarticulé la principale tranchée allemande qui a été volontairement dévastée pour que sa réutilisation soit impossible. Aux Eparges, trois offensives allemandes ont été brisées et ont coûté de nombreux soldats à l’ennemi. Une autre offensive est refoulée au bois de Mortmare, ainsi qu’une dernière au bois Le Prêtre. En Alsace, dans le Haut-Rhin, près de Metzeral dans l’une des vallées qui conduit à Munster, les fantassins ont avancé d’environ un kilomètre et demi.
La bataille est rude sur le front des Carpates, où quatre millions d’hommes sont mobilisés. Selon les informations en provenance de l’entourage du tsar, les Russes continuent à progresser sur ce front et à faire des prisonniers dans les rangs ennemis. Sur le front de Pologne, ils ont pris l’avantage, vers Sochatchew et Mlava.
Les sous-marins allemands intensifient leurs chasses. Ils ont torpillé un vapeur anglais et un vapeur hollandais. Les croiseurs allemands ont saisi quatre chalutiers à vapeur hollandais qui ont été transférés sous escorte à Cuxhaven.
Un zeppelin, le Z-9, a jeté un certain nombre de bombes sur le littoral anglais du Northumberland. Les résultats ont été insignifiants hormis quelques petits cratères. Il n’y a eu aucune victime.
Un Taube a survolé et bombardé Calais. Les secours ont assisté un blessé.
Le bilan officiel des pertes anglaises au 11 avril 1915 est de 139 347 hommes tués, blessés, prisonniers ou disparus, reconnu le gouvernement de Londres.
https://www.youtube.com/watch?v=U_-mXOy63kg

[Frédéric Staps]

Selon la tradition familiale, mon grand-oncle n'a pas été tué lors d'une attaque. Il était assis dans une tranchée quand un officier est passé. Il s'est donc levé pour le laisser passer. En se levant, sa tête a dépassé du bord de la tranchée...

[la remonte]

cela rappelle ce passage dans " Les Hommes Contre " où le général Léone ( l'excellent Alain Cuny ) demande à un caporal d'être aussi brave que lui en se présentant au dessus du parapet , sauf que les Autrichiens ont ajusté leurs tirs

mais comme vous l'écrivez plus haut c'est un poncif contre les officiers qu'on entretient comme la lutte des classes