- Frédéric Staps
- Réfractaire impénitent
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- Enregistré le : 26 avr. 2006 12:17
Sarkonaparte
Le nouveau livre d'Alain Duhamel compare Nicolas Sarkozy à Bonaparte.
Ne l'ayant pas lu, je ne suis pas en mesure de dire si la comparaison est flatteuse pour l'un des deux personnages, pour les deux ou pour aucun des deux. Mais dans la mesure où c'est Sarkozy qui est comparé à Napoléon et non l'inverse, il est clair que cette comparaison est faite dans une perspective politique et non dans une perspective historique. Il paraît donc difficile de la rejeter sous prétexte qu'elle serait historiquement absurde.
Ne l'ayant pas lu, je ne suis pas en mesure de dire si la comparaison est flatteuse pour l'un des deux personnages, pour les deux ou pour aucun des deux. Mais dans la mesure où c'est Sarkozy qui est comparé à Napoléon et non l'inverse, il est clair que cette comparaison est faite dans une perspective politique et non dans une perspective historique. Il paraît donc difficile de la rejeter sous prétexte qu'elle serait historiquement absurde.
Bonjour!
Personnellement je trouve que cette comparaison est avancée depuis l'élection de Sarko, et je pense qu'Alain Duhamel dont je lis souvent les papiers dans Le Point a saisi une opportunité pour un livre qui est effectivement écrit dans un perspective politique. Récemment dans ce même Point Jean Tulard avait exprimé son opinion,- et le Point fait sa une sur un président déguisé en Bonaparte-, je pense là, d'un point de vue historique. ....Ce qui me frappe, personnellement, c'est la pérennité du "mythe".
Personnellement je trouve que cette comparaison est avancée depuis l'élection de Sarko, et je pense qu'Alain Duhamel dont je lis souvent les papiers dans Le Point a saisi une opportunité pour un livre qui est effectivement écrit dans un perspective politique. Récemment dans ce même Point Jean Tulard avait exprimé son opinion,- et le Point fait sa une sur un président déguisé en Bonaparte-, je pense là, d'un point de vue historique. ....Ce qui me frappe, personnellement, c'est la pérennité du "mythe".
"Mes vers fuiraient doux et frais/Vers votre jardin si beau/Si mes vers avaient des ailes/Des ailes comme l'oiseau"
- Frédéric Staps
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Ce qui me frappe ? Par exemple, ce que je rapporte ci-dessous:
"Toute affirmation concernant le transcendental doit être évitée car elle n'est toujours qu'une présomption dérisoire de l'esprit humain inconscient de sa limitation. Lorsque par exemple Dieu ou le Tao est qualifié d'impulsion ou d'état d'âme, on a seulement exprimé là une affirmation sur ce qu'on peut connaître, mais non sur l'inconnaissable dont on ne peut absolument rien dire" (Jung)
"On ne peut rien savoir métaphysiquement mais seulement psychologiquement. C'est pourquoi je dépouille les choses de leur aspect métaphysique pour en faire des objets de psychologie"(Jung)
"L'épithète de "psychologisme " ne peut s'appliquer qu'à un imbécile qui se figure avoir son âme en poche" (Jung)
"L'Européen éclairé accueillera sans doute avec une certaine sympathie les paroles du Houei Ming King: "Les formes crées par le feu spirituel ne sont que des couleurs et des formes vides". Cela rend un son tout à fait européen et paraît parfaitement convenir à notre raison. Nous pensons même pouvoir nous flatter d'avoir déjà atteint des hauteurs de clarté, car nous nous figurons avoir laissé derrière nous depuis longtemps déjà de tels schémas de divinités. Mais ce que nous avons vaincu ce sont seulement les fantômes verbaux, non les faits psychiques qui étaient responsables de la naissance des dieux. Nous sommes possédés par nos contenus psychiques autonomes exactement comme s'ils étaient des dieux. On les appelle maintenant phobies, impulsion, etc, bref, symptômes névrotiques. Les dieux sont devenus des maladies: Zeus ne régit plus l'Olympe mais le plexus solaire et il crée des cas pour le cabinet du médecin,ou encore trouble le cerveau des politiciens et des journalistes qui déclanchent sans le savoir des épidémies psychiques" (Jung)
"Toute affirmation concernant le transcendental doit être évitée car elle n'est toujours qu'une présomption dérisoire de l'esprit humain inconscient de sa limitation. Lorsque par exemple Dieu ou le Tao est qualifié d'impulsion ou d'état d'âme, on a seulement exprimé là une affirmation sur ce qu'on peut connaître, mais non sur l'inconnaissable dont on ne peut absolument rien dire" (Jung)
"On ne peut rien savoir métaphysiquement mais seulement psychologiquement. C'est pourquoi je dépouille les choses de leur aspect métaphysique pour en faire des objets de psychologie"(Jung)
"L'épithète de "psychologisme " ne peut s'appliquer qu'à un imbécile qui se figure avoir son âme en poche" (Jung)
"L'Européen éclairé accueillera sans doute avec une certaine sympathie les paroles du Houei Ming King: "Les formes crées par le feu spirituel ne sont que des couleurs et des formes vides". Cela rend un son tout à fait européen et paraît parfaitement convenir à notre raison. Nous pensons même pouvoir nous flatter d'avoir déjà atteint des hauteurs de clarté, car nous nous figurons avoir laissé derrière nous depuis longtemps déjà de tels schémas de divinités. Mais ce que nous avons vaincu ce sont seulement les fantômes verbaux, non les faits psychiques qui étaient responsables de la naissance des dieux. Nous sommes possédés par nos contenus psychiques autonomes exactement comme s'ils étaient des dieux. On les appelle maintenant phobies, impulsion, etc, bref, symptômes névrotiques. Les dieux sont devenus des maladies: Zeus ne régit plus l'Olympe mais le plexus solaire et il crée des cas pour le cabinet du médecin,ou encore trouble le cerveau des politiciens et des journalistes qui déclanchent sans le savoir des épidémies psychiques" (Jung)
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- Frédéric Staps
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Bonsoir!
J'ai mal dû comprendre ce que PierreDesmarest entendait par pérénnité des "croyances superstitieuses", j'ai donc répondu non sur le plan historique, je pense maintenant qu'il faisait, sans doute, allusion au mythe de Napoléon, mais sur la question relative aux croyances, qualifiées de superstitieuses, néanmoins toujours pérennes.
C'est assez simple le transcendental nous dépasse, c'est l'inconnaissable, et à ce propos on ne peut rien affirmer. Les croyances religieuses sont pour le psychologue des faits psychiques, ce que les Anciens nommaient dieux n'étaient que des projections, on a récupéré nos projections , les dieux ne sont plus à l'extérieur mais en nous, ils sont devenus nos névroses.
D'ailleurs on a gardé le vocabulaire, martial, dionysiaque, érotique, titanesque...Mais Jung le dit très bien ds ces petits éléments que j'ai notés. Le fait religieux est avant tout un fait psychique pour le psychologue et donc relève de la psychologie et non de la métaphysique pour laquelle il n'est pas compétent.
Je suis désolée d'avoir été aussi obscure.
Bonsoir
J'ai mal dû comprendre ce que PierreDesmarest entendait par pérénnité des "croyances superstitieuses", j'ai donc répondu non sur le plan historique, je pense maintenant qu'il faisait, sans doute, allusion au mythe de Napoléon, mais sur la question relative aux croyances, qualifiées de superstitieuses, néanmoins toujours pérennes.
C'est assez simple le transcendental nous dépasse, c'est l'inconnaissable, et à ce propos on ne peut rien affirmer. Les croyances religieuses sont pour le psychologue des faits psychiques, ce que les Anciens nommaient dieux n'étaient que des projections, on a récupéré nos projections , les dieux ne sont plus à l'extérieur mais en nous, ils sont devenus nos névroses.


Je suis désolée d'avoir été aussi obscure.
Bonsoir
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