Cipriani était-il communiste ?

[Cipriani Franceschi]

Voilà une question qui peut paraitre anachronique, voire totalement saugrenue
Et pourtant, il n'est pas interdit de penser que l'espion corse de Napoléon (qui fut sans doute franc-maçon) aurait pu être séduit par les thèses de son contemporain Gracchus Babeuf (qualifié de "premier communiste agissant" par Marx) sous le Directoire
Par contre, les recherches généalogiques récentes ont permises d'identifier un lointain descendant de Cipriani Franceschi, qui fut dans sa jeunesse un militant communiste parisien actif et compagnon de route de Georges Marchais
L'espion Corse en serait sans doute intrigué, voire amusé

[LinaFabre67]

Salut,

Je trouve que ta question est originale et stimulante. Elle invite à réfléchir sur les idées politiques et sociales qui ont traversé l'histoire, et sur les influences qu'elles ont pu avoir sur des personnages célèbres ou méconnus. Elle montre aussi que l'histoire n'est pas figée, mais qu'elle peut être revisitée et interprétée à la lumière de nouvelles découvertes ou de nouvelles perspectives.
Je pense que ta question n'a pas de réponse définitive, mais qu'elle peut être abordée sous différents angles. On peut se demander si Cipriani avait des convictions révolutionnaires ou progressistes, s'il était en contact avec des mouvements ou des personnalités qui préfiguraient le communisme, s'il avait une vision du monde qui s'accordait avec les principes communistes, etc. On peut aussi se demander si le communisme est une notion univoque ou plurielle, s'il a évolué au cours du temps, s'il a des racines communes avec d'autres courants de pensée, etc.

Je te remercie pour la question, je trouve que c'est une activité ludique et enrichissante, qui permet de découvrir ou de redécouvrir des faits, des personnages et des idées qui ont marqué le passé et le présent.

[Cipriani Franceschi]

On peut se demander si Cipriani avait des convictions révolutionnaires ou progressistes, s'il était en contact avec des mouvements ou des personnalités qui préfiguraient le communisme, s'il avait une vision du monde qui s'accordait avec les principes communistes, etc.

Aucune certitude mais à priori il était franc-maçon et selon les témoignages des contemporains (et les historiens) plutôt républicain

Je te remercie pour la question, je trouve que c'est une activité ludique et enrichissante, qui permet de découvrir ou de redécouvrir des faits, des personnages et des idées qui ont marqué le passé et le présent.

Je t'en prie Les recherches historiques et généalogiques sont effectivement enrichissantes, on apprend notamment beaucoup sur la vie de nos ancêtres

[la remonte]

Napoléon à son retour d'Elbe aurait eu tout intérêt à s'appuyer sur le peuple qui espérait en lui la Révolution . un peuple en arme était le meilleur moyen d'intimider les Alliés . Ce ne fut pas le cas et le retour de Carnot le symbole de celle ci au contraire fut fait comte
Napoléon refusant d'être l'Empereur de la canaille

[Frédéric Staps]

Napoléon à son retour d'Elbe aurait eu tout intérêt à s'appuyer sur le peuple qui espérait en lui la Révolution . un peuple en arme était le meilleur moyen d'intimider les Alliés .

Je ne vois pas très bien ce que cela aurait changé. Les peuples en armes n'ont jamais intimidé Napoléon lui-même, pourquoi auraient-ils davantage intimidés ses adversaires ? Après plus de 20 ans de guerres presqu'ininterrompues, le peuple aurait-il été prêt pour cela ? N'aspirait-il pas plutôt à la paix ?
Selon Dominique de Villepin, une fois parvenu à Paris après son retour triomphal de l'île d'Elbe, l'enthousiasme était très vite retombé et Napoléon s'était senti bien seul aux Tuileries. Comment aurait-il pu s'appuyer sur le peuple ? La cérémonie du champ de Mai ne suscita pas l'enthousiasme. Au contraire, Napoléon y apparut dans une tenue que beaucoup d'observateurs trouvèrent ridicule.
Si Napoléon refusa d'être l'empereur de la canaille, c'est peut-être aussi parce qu'il s'était rendu compte que cela n'avait pas beaucoup de chances de pouvoir se faire.

[la remonte]

c'est peut être parceque je termine les 835 pages ( Folio) de la Semaine Sainte du communiste Aragon
certes un roman , mais sacrément bien documenté sur les petits métiers de l'epoque , son état d'esprit , tout ce que découvre Géricault , entrainé en mousquetaire dans le sillage des Princes en fuite . Un peuple qui voit en Napoléon un recours car on ne connait rien d'autre .
L'espoir , on le sait , retombera vite . Napoléon ne sera que l'Empereur de l'armée et une armée gangrénée par les girouettes si elle est victorieuse le peuple en aura peur comme de la police , si elle est battue elle le rejoindra

[Cyril Drouet]

selon les témoignages des contemporains (et les historiens) plutôt républicain

C’est que l’on retrouve chez O’Meara (Napoléon dans l’exil) : « Républicain par principes »



Henry (Trifles from my port-folio, or recollections of scenes and small adventures during twenty-nine years' military service in the Peninsular War and invasion of France, the East Indies, Campaign in Nepaul, St. Helena during the detention and until the death of Napoleon, and Upper and Lower Canada) se montre plus précis :

« Bien que serviteur dévoué de Bonaparte, c'était un des plus violents jacobins que j'aie jamais rencontrés, et une personne d’une classe que j’imaginais avoir presque cessé d’exister en France, sous le régime impérial.

M. Cipriani était exalté dans ses sentiments anticléricaux. Bien que Voltaire ait été son évangéliste et qu’il ait eu toujours un volume de ses œuvres dans sa poche, il ne partageait pas les principes de tolérance de son auteur favori, mais déclarait au contraire « guerre au couteau » contre tous les prêtres, tous les rois, tous les empereurs (excepté son maître) et toutes les religions.

L'horrible souhait exprimé par un héros de la Terreur dont j'ai oublié le nom, à savoir que « le dernier des rois pût être étranglé avec les boyaux du dernier des prêtres » stimulait son imagination, et il m’a souvent dit qu'il y souscrivait de tout cœur.

Cipriani fut inhumé dans le cimetière protestant, par un pasteur protestant ; et il fallut certainement un répugnant effort de conscience pour l’appeler frère de foi chrétienne, et pour nourrir l’espoir sûr et certain de sa résurrection dans la vie éternelle : car le pauvre homme se moquait du christianisme et de la résurrection, et se joignait de tout cœur au souhait du philosophe de Ferney, tout en admirant ses terribles tentatives, « pour écraser l’infâme »- la religion chrétienne. On peut appeler cela de la bigoterie - je ne me soucie pas de ces calomnies, puisque je dis la vérité - mais je pense qu'il n'est ni convenable ni raisonnable qu'un moqueur et un infidèle virulent quitte le monde sous de fausses couleurs. »

[Cipriani Franceschi]

Henry (Trifles from my port-folio, or recollections of scenes and small adventures during twenty-nine years' military service in the Peninsular War and invasion of France, the East Indies, Campaign in Nepaul, St. Helena during the detention and until the death of Napoleon, and Upper and Lower Canada) se montre plus précis

Merci pour ces éléments d'information
Je ne connaissais pas cet Henry Walter et ses contacts avec Cipriani